jeudi 21 novembre 2013

Mes autres conseils anti-spasmophilie

Relaxez-vous


Quelque soit la méthode choisie, sachez que la relaxation est un point central dans votre quête de la guérison, ou tout du moins pour l'amélioration de votre état. Un grand nombre de signes de la spasmophilie tendent à diminuer, voire à disparaître complètement avec la relaxation. Cela n'a rien de vraiment étonnant car celle-ci a pour objectif d'apprendre à détendre le corps et l'esprit pour amener l'être à un meilleur équilibre, maître mot chez le spasmophile. Elle doit être pratiquée dès que vous vous sentez surmené, épuisé, fatigué, autant intellectuellement que physiquement, et ce d'autant plus que vous vous faites partie de ceux qui ne réussissent pas à récupérer. Cette difficulté s'explique par le fait que la personne souffrant de spasmophilie vit dans une lutte quasi permanente. Son anxiété, sa peur d'une nouvelle crise, son sommeil souvent défaillant maintiennent son corps et son esprit constamment en alerte, ce qui est en soi épuisant.
Les méthodes de relaxation sont nombreuses et vous devez choisir celle qui vous convient le mieux, en fonction de la facilité avec laquelle vous pouvez la pratiquer seul et en toutes circonstances si vous vos sentez mal. Parlez-en à votre médecin, il vous connaît bien et ses conseils seront donc appropriés à votre cas. Pour ma part, je vous recommande les trois méthodes: le training autogène de Schulz, la respiration abdominale et l’auto-hypnose.

Le training autogène de Schultz


Cette méthode, qui a inspiré un grand nombre des techniques de relaxation actuelles, me paraît tout à fait intéressante car son but est d'amener la personne à pratiquer l'autosuggestion pour lui permettre de recouvrer la sécurité intérieure et calmer l'angoisse. Je vous recommande, pour commencer, de découvrir les rudiments et les bienfaits du training autogène en quelques séances dans le cabinet du médecin. Il vous guidera, dans l'orientation de vos décisions car, pour le spasmophile, c'est peut être la que réside la plus grande difficulté.
Très vite, vous serez capable de mettre cette technique à profit sans l'aide de quiconque.

Mon conseil: Pratiquez le training autogène de Schultz


Aussi souvent que possible, allongez-vous sur le dos dans un lieu calme et peu éclairé. Respirez régulièrement et profondément, et concentrez vous sur vos membres jusqu'à ce que vous les sentiez devenir lourds et chauds, puis sur votre rythme cardiaque jusqu'à ce qu'il soit lent et calme.
Une fois que vous vous sentez complètement détendu, procédez à une autosuggestion dont le but est clairement défini. Par exemple, si votre stress vient en grande partie de votre peur d'arriver en retard au bureau, répétez-vous plusieurs fois: "Cinq minutes de retard valent mieux que de sauter mon petit déjeuner."

La respiration abdominale


La respiration abdominale est un point très important dans la vie du spasmophile, souvent victime d'une hyperventilation due au stress, à l'anxiété ou à l'effort, qui provoque sa crise. L'hyperventilation se caractérise par une respiration rapide et saccadée qui a pour effet de diminuer la quantité de gaz carbonique dans le sang et donc de changer son acidité. Ce changement est responsable de l'hyperexcitabilité neuromusculaire: la personne respire trop d'oxygène et rejette trop de gaz carbonique. Quand survient ce phénomène, il lui faut respirer dans un sac en plastique, en plaçant l'embouchure du sac autour du nez et de la bouche: elle inspire ainsi du gaz carbonique et l'acidité du sang se rétablit.
Il est donc important d'apprendre à contrôler sa respiration, et la technique de la respiration abdominale est un bon moyen d'y parvenir. Il s'agit également d'une mesure préventive dans le sens ou cette méthode de relaxation est indiquée pour les personne stressées et anxieuses. Comme son nom l'indique, la respiration abdominale consiste à respirer par le ventre. Un grand nombre de personne (surtout les femmes) se contentent de ne remplir d'air que leur cage thoracique.
Allongez-vous par terre dans un endroit calme, posez une main bien plate sur votre ventre et, éventuellement l'autre au niveau de la poitrine. Videz l'air complètement de votre cage thoracique - au besoin , appuyez doucement avec la main posée sur la poitrine -, puis inspirez. Vous devez sentir monter la main posée sur le ventre, l'autre, en revanche, doit expirer l'air très doucement. Contractez la bouche comme si vous vouliez siffler. Expirez jusqu'à ce que la main posée sur le ventre redescende complètement.
Répétez cet exercice plusieurs fois par jour, notamment dès que vous vous sentez stressé ou angoissée.

Mon conseil: Prenez une grande respiration


En cas de crise de spasmophilie accompagnée d'une hyperventilation, si vous n'avez pas de sac en plastique à portée de main ou si vous ne pouvez vous isoler pour l'utiliser, joignez vos mains l'une contre l'autre en laissant un espace à l'intérieur, placez-les devant votre nez et votre bouche, les pouces sur les mâchoires, et respirez ainsi jusqu'à ce que la crise se calme.

L'auto-hypnose


l'auto-hypnose vient de la technique de l'hypnose, elle-même dérivant de ce que furent au cours des siècles l'exorcisme, le magnétisme et la sophrologie. L'hypnose connut son âge d'or à la fin du XIXème siècle d'abord avec Charcot, puis avec Freud.
L'hypnose médicale ne fait courir aucun risque à celui qui la pratique, elle n'est ni mystique ni mystérieuse mais simplement une technique de relaxation qui a fait ses preuves! On parle d'auto-hypnose quand le sujet est capable de mettre cette technique en pratique seul et d'en suivre le cheminement.
Choisissez un endroit calme et silencieux. Allongez-vous dans la pénombre. Sentez votre corps devenir lourd, puis chaud.
Concentrez vous alors sur votre respiration, qui doit être lente. Une fois que vous avez atteint un degré de relaxation suffisamment proche de ce qu'on appelle le sommeil hypnotique, pensez à des suggestions précises. Celle-ci doivent décrire l'atténuation des troubles que vous souhaitez voir se produire les jours suivants. Comme par exemple: "Demain, je lutte contre la panique des espaces vides et j'essaie de traverser une place. En plus, si je me sens suffisamment bien, je prendrai l'ascenseur pour lutter contre ma claustrophobie."

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