lundi 24 février 2014

Différents cas de spasmophiles


BILAN


Quelles réflexions peut-on dès à présent apporter avant d'aborder le chapitre sur les diagnostics et les différentes thérapeutiques ?


Nous pensons que réduire la spasmophilie à la traduction clinique de phénomènes biologiques équivaut à fermer les yeux devant la grande diversité des cas présentés. La plupart du temps, en effet, le distinguo entre les différents spasmophiles est beaucoup plus subtil.
Il faut savoir que nous n'aurons presque jamais affaire aux même tableaux et considérer que chaque malade est unique en son genre, ce que nous affirmions au début de cet ouvrage en disant que le diagnostic est porté de nos jours plus sûrement. Cependant pour être précis, il faut bien connaitre et reconnaître la spasmophilie dans t out le cortège des symptômes différents présentés au cours d'une consultation. Ces symptômes, nous le savons, sont physiques et/ou psychiques et c'est cette balance savamment équilibrée qui fait toute la difficulté du diagnostic. Le médecin peut en effet être tenté de cataloguer beaucoup de symptômes psychiques dans le domaine névrotique et traiter son patient avec les seules thérapeutiques réservées au psychisme. A contrario, devant une symptomatologie très somatique où le corps va beaucoup parler, où la demande sera très concrétisée par des signes corporels, il aura peut être tendance à renvoyer le malade face à ses plaintes à l'aide de thérapeutiques palliatives par exemple des antalgiques uniquement devant les douleurs dorsales ou des antispasmodiques devant une colite.
Dans l'un et l'autre cas, et si bien sûr il s'agit d'un ou d'une spasmophile, seule la moitié du chemin aura été parcourue.
Nous pensons qu'il existe un terrain spasmophile, c'est à dire une tendance à le devenir. On peut, en effet, présenter peu ou prou des signes que nous avons décrits et ne pas être spasmophile. Au contraire on peut être spasmophile et ne pas souffrir que d'un trouble qui, à lui seul va traduire toute la pathologie. Il y a surement à l'origine une anxiété visible ou o, mais il est fort probable que celle-ci soit liée au terrain hypersensible  du patient. A l'origine il existe sûrement un léger trouble du métabolisme phosphocalcique. Dès que l'anxiété aura été suffisamment exacerbée elle pourra, par le mécanisme de l'hyperventilation, créer soit une crise de tétanie dans les cas aigus, soit la pathologie chronique de la spasmophilie. A l'inverse, si le trouble du métabolisme phosphocalcique est trop important il va aussi créer une anxiété, une hyper-réflectivité réactionnelle. Ainsi la bouche est bouclée et en fait si nous n'avons pas précisé exactement où se trouve l'origine de la spasmophilie c'est justement parce qu'elle se trouve probablement dans ces deux pôles, psychologiques et physiologique en même temps.

Pour concrétiser la variabilité des symptômes et l'existence des deux pôles nous décrirons ci-après deux cas de spasmophilie dont les symptômes sont apparemment  opposés mais que les investigations biologiques et électromyographique ont réuni dans l'unité spasmophilique.

1er cas :

Madame X, 32 ans, vient nous consulter pour des douleurs dorsales datant de plusieurs années. Bien sûr son métier y est surement pour quelque chose, elle est dactylo et elle connaissait autour d'elle beaucoup de collègues souffrant de maux identiques. Cependant face à la persistance de ses douleurs ne cédant pas au repos elle alla consulter un confrère qui lui prescrit des examens radiographiques. Ces derniers ne montrèrent aucune altération pouvant expliquer l'intensité des douleurs. Le traitement consista alors en médicament anti-inflammatoire et une série de massages.
Les médicaments ont partiellement soulagé la patiente du fait de l'inflammation réelle existante mais ont aussi provoqué des effets secondaires à type de douleurs et de brûlures gastriques. Il ne furent donc utilisés que quelques jours. Les massages quant à eux donnèrent effectivement de bons résultats car ils avaient joué sur la contracture. Pourtant après la série de massages Madame X sentit ses douleurs de dos devenir presque comme avant. Au bout de deux ans nous la vîmes.
En présence d'une jeune femme lassée de ses symptômes, anxieuse et manifestant quelque inquiétude, notre interrogatoire s'orienta vers la recherche d'une spasmophilie. Elle confirma l'existence de fourmillements aux bout des doigts et une sorte de vertige ou plutôt sensation de déséquilibre fugace. Mais surtout elle présentait une fatigue matinale qui, disait-elle, existait déjà avant l'apparition des douleurs dorsales.
L'examen iridologique pratiqué au cours de la consultation traduisit immédiatement la réalité d'une spasmophilie.Nous complétâmes les investigations par un examen de la calcémie, de la magnésémie et du calcium sanguin. Mais l'EMG fut plus catégorique: signes électriques d'une spasmophilie patente décompensée.
Le traitement spécifique entrepris immédiatement améliora la patiente dès le premier mois.Les moments de repos devinrent plus efficaces pour ses douleurs dorsales, son anxiété s'estompa et sa fatigue matinale s'atténua. A u bout de quelques mois de ce traitement sa vie se trouva complètement transformée et Madame X savait que, même long, ce traitement lui apporterait la guérison.

2ème cas :

Madame Y est une femme de 40 ans au passé médical peu chargé. Cependant elle faillit entreprendre un traitement à base de tranquillisants chimiques probablement pour une longue période. Ses symptômes prédominants étaient anxiété diffuse et un nervosisme qui ressentait son entourage. Son médecin lui prescrivit des calmants et ceux-ci ne furent, dans son cas, pas long à montrer leur inefficacité car ils ne traitaient pas l'excitabilité neuro-musculaire, elle se sentait momentanément plus détendue mais cela lui paraissait artificiel et provisoire. Nous la rencontrâmes au bout de quelques semaines de ce traitement qu'elle avait d'ailleurs arrêté d'elle-même.
Comme dans le cas précédent, les examens biologiques, l'EMG et l'examen iridologique confirmèrent le diagnostic. Le traitement médical spécifique entrepris atténua ses troubles d'une façon spectaculaire. Il fut d'ailleurs accompagné d'une relaxation qui se prêtait parfaitement à ce cas dont la guérison survint en quelques mois.
Nous revoyons Madame Y périodiquement afin de renforcer les prescriptions magnésiques et homéopathiques de terrain dans les périodes difficiles comme le printemps et l'automne.
Après ces deux cas il est aisé de se rendre comte de l'existence de deux pôles dans le syndrome spasmophilique. Ces deux pôles existent soit chez le même patient soit séparément; l'affirmation du diagnostic se faisant par un interrogatoire fin et précis, étayé par un examen iridologique et quelques investigations, biologique et électrique.
Tout ceci doit nous garder d'un jugement hâtif et conduire le médecin vers une écoute plus attentive du patent dont les plaintes constituent non seulement une traduction personnelle de ses troubles mais aussi un appel dirigé vers la thérapeute.



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