mercredi 26 février 2014

DEUXIÈME PARTIE


Se reconnaître ou non spasmophile

Porter un bon diagnostic"Chassez le naturel: il revient au galop"
Se guérir par les médecines douces


PORTER UN BON DIAGNOSTIC

Les signes cliniques


Les symptômes que nous avons cités précédemment, nombreux il est vrai, sont la plupart du temps décrits par les patients. Il existe donc une grande part de subjectivité dans le ressenti de chacun d'eux. Certains, par exemple seront effrayés par l'apparition d'un vertige inopiné, d'autres le ressentiront comme un léger trouble passager.
Un médecin, après l'écoute attentive et nécessaire de son patient devra tenir compte de cet aspect "interprété" des symptômes et mettre en oeuvre des moyens de diagnostics objectifs ne faisant pas appel au vécu du patient. Nous décrivons ci-après les manœuvres utilisables par le médecin pour mettre en évidence les signes d'hyperexcitabilité neuro-musculaire. Il faut noter d'ores et déjà que nous consacrerons plus loin un paragraphe complet à l'iridologie qui nous semble d'une importance capitale pour faire un diagnostic simple et toutefois complet de la spasmophilie et du terrain du patient.

Le signe de Chvostek

Il se recherche d'une façon très simple à l'aide d'un marteau à réflexes. Le médecin se place face au patient et lui demande d'entrouvrir légèrement la bouche, puis percute la joue juste en dessous de la pommette.
Quand il existe, le signe de Chvostek consiste en une contracture de la bouche par l'intermédiaire de l'orbiculaire des lèvres, ce qui réalise une sorte de moue et au maximum une forme de "museau de carpe".
Type 1: contraction isolée de la lèvre supérieur du côté de la percussion. Contraction bilatérale de la lèvre supérieure.
Type 3: contraction diffusée aux deux lèvres.
L'existence de ce signe n'est pourtant pas spécifique du diagnostic de la spasmophilie. Il est principalement révélateur d'une hyperexcitabilité neuro-musculaire. Il aura donc une valeur d'orientation et il faudra rester circoncept et vigilant car il peut aussi traduire une spasmophilie latente qui pourra apparaître à l'occasion d'un stress quelconque.
A contrario, certains spasmophiles avérés et améliorés par le traitement ne présentent pas ce signe de Chvostek. Statistiquement on considère que 78% des spasmophiles ont un signe de Chvostek mais aussi qu'un grand nombre de sujets, parmi les adultes jeunes, ont aussi un signe de Chvostek sans être spasmophile (14%).

La manœuvre de Trousseau

C'est Trousseau qui en 1854 constata l'apparition de ce signe à l'occasion d'une saignée au bras. Il s'agit d'exercer une compression sur le bras de façon à gêner la circulation artérielle et veineuse. On utilise simplement le brassard d'un appareil à tension gonflé un peu au dessus de la tension maxima. Cette compression est maintenue environ 3 minutes et elle provoque les mêmes symptômes que ceux que l'on peut observer spontanément dans la tétine: fourmillement, sensations de spasmes lui même. Il consiste en une contracture de la main et des doigts en forme de "main d'accoucher". Dans certains cas, ce phénomène est immédiat, apparaissant au cours de la compression, mais très souvent il se réalise au moment où on lève le garrot.
Dans quelques cas incertains on peut faciliter l'apparition de ce signe par l'épreuve d'hyperpnée-garrot. Le garrot (appareil à tension) est laissé en place trois minutes environ pendant que l'on demande au patient de respirer amplement, profondément et calmement.
La manœuvre de Trousseau et l'hyperpnée-garrot peuvent faire apparaître ou augmenter le signe de Chvostek, et accroître la vivacité des réflexes Ostéo-tendineux (ceux que l'on retrouve en percutant le genou avec un marteau à réflexes). L'épreuve d'hyperpnée-garrot apporte ici des arguments précieux mais elle ne présente encore rien d'absolu. Elle peut être rarement négative chez d'authentiques spasmophiles, par contre positive dans des états non spasmophiles.
Outre l'examen iridologique, tels sont les critères objectifs cliniques de l'existence d'une spasmophilie. Cependant, il ne faudra pas négliger l'apport de l'examen biologique que nous allons maintenant évoquer.

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