VIVRE EN ETANT SPASMOPHILE
Spasmophilie et vie
de famille
Lorsqu'une personne est
spasmophile, elle peut, comme nous l'avons déjà expliqué, souffrir de
différents symptômes, perte de la libido, impossibilité à éprouver du plaisir
lors des rapports sexuels, et même impuissance pour certains hommes. Par
ailleurs, la fatigue, les sautes d'humeur, les migraines, etc., peuvent générer
un certain nombre de conflits sur le plan tant sentimental que sexuel.
Le spasmophile se sent souvent
incompris dans son couple, et le partenaire, quand il ne développe pas un
sentiment de culpabilité lié à cet état, risque d'en être exaspéré. Les
conflits, par le stress supplémentaire qu'ils engendrent, ne font alors
qu'accroître la spasmophilie.
Les enfants de spasmophiles
risquent non seulement de devenir eux-mêmes spasmophiles, mais également de
souffrir des conflits familiaux. Ils ont parfois l'impression d'être davantage
un poids qu'une source de joie : ils sont trop bruyants, trop fatigants, etc.
Il leur est bien difficile de comprendre ce que vit réellement le parent «
malade ».
Il est donc très important que la
spasmophilie soit détectée au plus vite et que le conjoint fasse preuve de
patience et de compréhension. Il lui faut tenter d'expliquer aux enfants par
des mots simples la souffrance de l'autre parent. Je conseille aux personnes
qui vivent avec un spasmophile de se faire assister par un soutien
psychologique si elles sentent que la situation leur devient insupportable.
Elles doivent par ailleurs se ménager des espaces de décompression où elles
peuvent souffler un peu, car encore une fois ce qui prime c'est d'éviter au
maximum toutes les situations génératrices de stress.
Spasmophilie et vie professionnelle
Le milieu professionnel est source
de grands stress — objectifs à réaliser, délais à respecter, collègues,
hiérarchie et clients à supporter — particulièrement difficiles à surmonter
pour un spasmophile. Pour qu'il se sente le mieux possible dans son travail, il
doit se protéger des sources de stress inutile. Pour cela je lui conseille de
faire preuve d'une organisation hors pair. Une bonne organisation permet ainsi
de ne pas se laisser dépasser par le stress. Il existe aujourd'hui une foule de
méthodes d'organisation. Le spasmophile doit choisir celle qu'il trouve la
moins contraignante. Par exemple, il peut organiser ses tâches par ordre
d'importance. Avant tout rendez-vous, il peut prévoir 10 minutes d'avance pour
ne pas être stressé par l'idée d'être en retard, etc.
Le spasmophile doit également
apprendre à dire « non » s'il se sent incapable de mener à bien un travail. Nul
n'est tenu à l'impossible et il vaut mieux anticiper plutôt que de tenter de
faire illusion et risquer de déclencher une forte crise de spasmophilie. Le
spasmophile doit admettre qu'il n'est pas obligé d'être toujours parfait et
qu'il est normal de temps à autre d'essuyer un échec.
Spasmophilie et vie sociale
La vie sociale du spasmophile est
souvent très perturbée car, redoutant une crise, il n'ose plus sortir. Faire
ses courses, aller au cinéma, se rendre à un dîner en ville où il va rencontrer
de nouvelles personnes, prendre le métro ou sa voiture sont autant de
situations qu'il appréhende et qui augmentent son anxiété. Tout ou presque
devient un problème. De ce fait il se prive de sorties, de distractions et de
loisirs, et vit replié sur lui-même. Par ailleurs, il lui est très difficile
d'exprimer ses malaises car il a peur d'être incompris ou même de passer pour
fou. La vie sociale du spasmophile est d'autant plus difficile qu'il a peur des
situations nouvelles et s'y adapte mal. Je conseille donc aux personnes
spasmophiles de parler ouvertement de leurs problèmes à un proche en qui elles
ont confiance et qui ne les jugera pas. Cela leur permet de juguler leur
anxiété et de limiter leur stress. Par ailleurs, la compagnie d'une personne
qui les comprend les rassure et augmente ainsi leur champ d'action.
Spasmophilie et vie scolaire
La spasmophilie d'un enfant se
répercute forcément sur son travail scolaire. Il a généralement du mal à se
concentrer et à fixer son attention, et fait preuve d'une anxiété anormale lors
des contrôles ou de certaines activités (sports, sorties, jeux, par exemple).
Il ne parvient pas à exprimer ce qui ne va pas, est souvent fatigué et se
plaint régulièrement de maux de ventre ou de tête.
Si votre enfant a été détecté
comme spasmophile, je vous conseille d'abord d'être extrêmement vigilant sur
son hygiène de vie. Il doit se coucher tôt et se nourrir à des heures régulières.
Les séances prolongées devant la télévision, la console de jeu ou l'ordinateur
sont encore plus préjudiciables que pour les autres enfants car cela augmente son
hyperexcitabilité.
Veillez également à ne jamais le
laisser partir à jeun à l'école ; il doit absolument prendre un petit déjeuner
complet avec un apport en calcium et vitamines suffisant.
Pour les sports, optez pour les
activités qui vont lui permettre de se détendre sans trop s'essouffler (facteur
de déclenchement de crise) — la natation est particulièrement recommandée.
Faites-lui faire ses devoirs et
ses leçons dans un endroit calme, et le plus tôt possible avant le coucher. Si
vous rentrez tard de votre travail, inscrivez-le à l'étude.
Donnez-lui un léger traitement à
base de plantes ou homéopathique. Vous pouvez aussi l'emmener consulter un
ostéopathe ou un kinésithérapeute qui saura lui apprendre à se détendre et à
gérer son stress.