mercredi 2 avril 2014

TROISIÈME PARTIE


Le chemin de la guérison

Se guérir par les médecines douces 

 Alimentation du spasmophile 

Comment retrouver une vie normale



SE GUÉRIR PAR LES MÉDECINES DOUCES

Pourquoi ce choix ?

La seconde partie de cet ouvrage est consacrée au traitement de la spasmophilie par des médecines douces.
Ce choix nous a été dicté, non pas par goût de la nouveauté, mais par une demande quasi-unanime de patients spasmophiles lassés et déçus par l'allopathie.
Entreprendre une guérison par la médecine naturelle, c'est choisir une autre philosophie de vie et de l'individu:
-Concevoir l'être humain comme une globalité afin d'entreprendre une thérapeutique de terrain qui soignera la CAUSE  de votre maladie et pas seulement son expression (ou symptôme).
L'allopathie a eu son heure de gloire et reste encore parfois indispensable pour certains traitements. Il n'empêche qu'une majorité de la population, vivant sur un terrain d'enfer, a décidé d'apporter un nouveau regard sur la santé. Ceci afin d'espérer un bien être évanoui au fil des générations pour faire place à la robotisation qui nie les états d'âme, reflets de notre santé intérieure. Pourquoi parle t-on de médecine douce?
En priorité parce que les effets secondaires sont inexistants; nous aimons, ant à nous, parler de médecine différente, notion qui fait appel à une autre philosophie de la maladie et de la guérison.
La maladie est l'expression d'un déséquilibre global. Ainsi, si vous êtes spasmophile, il ne s'agit ps d'un hasard et pas seulement d'un héritage parental.$Votre constitution, votre personnalité, votre vie quotidienne ont fait de vous un spasmophile, décompensé ou non.
Un point sensible en vous s'est réveillé et a permis l'apparition de symptômes maladifs.
C'est alors que, toujours suivant votre propre individualité, vous éprouverez tel ou tel symptôme et ceci pour une même maladie.
Les médecines douces agissent en profondeur car elles s'adressent en priorité à la cause de votre handicap. C'est pourquoi chaque traitement est adapté soigneusement à l'individu qui se présente.
Parce que nous souhaitons avant tout SOULAGER nos patients de façon durable et efficace, nous avons choisi de SOIGNER DIFFÉREMMENT ET SANS RISQUE.


L’HOMÉOPATHIE

L'avantage de cette science, car on peut la considérer comme telle, est d'amener le médecin à envisager ses patients comme des entités et des unités. Les succès thérapeutiques sont les témoins de la justesse de cette vision globale de la maladie. Elle nous permet, outre son action ponctuelle dans certains symptômes de la spasmophilie, d'avoir une action en profondeur sur le terrain, la constitution de chaque individu.
De plus, son côté inoffensif en fait le type même de la médecine douce.
Voyons quels sont les principes de l'homéopathie et la façon de l'utiliser.
Samuel Hahnemann (1755 - 1843) les a formulés et consignés dans son ouvrage fondamental l'Organon,de l'art de guérir".
La loi de similitude, la loi d'infinité dimalité et la loi d'individualisation constituent ces trois principes. Malgré le temps ils sont restés inaltérés et leur application reste toujours d'une grande actualité.

-La loi de similitude

C'est le principe fondamental de l'homéopathie, on l'appelle aussi la loi des semblables. Dès 1796 Hahnemann l'énonçait dans son "Essai sur un nouveau principe pour découvrir les vertus correctives des substances médicinales": "Pour guérir radicalement certaines affections chroniques, on doit chercher des remèdes qui provoques ordinairement dans l'organisme humain une maladie analogue et le plus analogue qu'il est possible." En d'autres termes, tout produit administré à dose pondérale chez un individu malade présentant ces mêmes troubles doit faire disparaître ces derniers lorsqu'il est administré à dose faible. C'est l'expression latine "Similia Similibus Curantur" (les semblables sont guéris par les semblables) qui résume cette loi. Cependant, outre le fait qu'Hahnemann fut le premier à construire concrètement cette nouvelle méthode thérapeutique, il ne faut pas oublier que d'autres, longtemps avant lui ont apporté les premiers éléments éléments de pensée à propos des "semblables".
Pour substituer, Hahnemann, qui avait renoncé à l'exercice en traduisait un livre médical de l'Ecossais Culler "Materia Medica", son attention fut attirée par l'explication que donnait ce quinquina: l'écorce du quinquina agit par intermédiaire de la vertu fortifiante qu'elle exerce sur l'estomac." Hanemann en consommé de fortes quantités de cette substance. Il avait constaté à l'époque qu'elle lui avait provoqué de violentes douleurs gastriques. Il se résolut donc de refaire l'expérience. Il avala pendant plusieurs jours quatre grains de quinquina. Au lieu de sentir se fortifier son estomac, il observa plutôt une série de malaises: affaiblissement, somnolence, palpitations, angoisses, tremblements, soif et fièvre. En fait tous les symptômes de la fièvre intermittente (fièvre des marais).
Il note en marge du livre du Cullen: Dus substances qui provoquent une sorte de fièvre coupent les diverses variétés de fièvre intermittente." Il décida donc de poursuivre cette expérience avec d'autres substances dont il nota tous les efforts toxiques cliniquement observables.
Il consigna ses observation dans des articles d'abord, puis dans son ouvrage fondamental: "Organon ou l'art de guérir".
Dans un de ses articles il dit: "toute substance médicinale provoque dans le corps humain une sorte de maladie particulière, d'autant plus prononcée et violente que la substance est efficace. Simila similibus, on guérit une maladie par les remèdes qui provoquent des symptômes analogues à ceux de la maladie."
En corollaire à ces propositions, il est bon d'avancer que tout individu malade présente un ensemble de symptômes qui caractérise la maladie. La guérison, c'est-à-dire la suppression de la totalité des symptômes de la maladie, peut être obtenue par l'administration d'une petite quantité de la substance dont les effets expérimentaux sont semblables aux symptômes du malade. Par exemple, l’ipéca donné à dose pondérable à un individu sain lui provoque des nausées et des vomissements.
Un individu malade, présentant des nausées et des vomissements, est amélioré par des doses infinitésimales d'ipéca.
Un sujet sain, piqué par une abeille, voit apparaître au point de piqûre un œdème rouge rosé, piquant, brûlant, amélioré par des applications froides.
Un malade qui présente une telle éruption, pour une cause différente, que ce soit un urticaire après intoxication alimentaire ou un coup de soleil, sera vite soulagé par des doses infinitésimales de venin d'abeille (Apis).
Nous voyons donc ce principe de similitude est la base fondamentale de l'homéopathie. C'est pourquoi la pratique homéopathique consiste à donner comme remède au malade, à dose infinitésimale, la substance capable de produire chez l'homme sain des troubles analogues à ceux qu'il présente.
Aujourd'hui, on peut dire que tous les remèdes prescrits en homéopathie ont été expérimentés chez l'être humain.L'homéopathie est donc une méthode scientifique fondée que l'expérimentation et l'observation, non seulement analytique (appareil par appareil) mais aussi synthétique: elle considère l'individu comme un ensemble réactionnel, ou tout a son importance, retenus pour diagnostiquer la maladie; mais aussi et surtout les signes réactionnels particuliers à chaque individu malade.
C'est plus que tout cette dernière chose qu'a retenu l'homéopathie car chaque malade fait en effet sa maladie à sa façon:

- Deux enfants atteints de la rougeole auront des signes communs à la maladie: fièvre, éruption, larmoiement, toux mais des comportements différents: l'un peut être agité et l'autre calme, avoir soif ou non, transpirer ou avoir la peau sèche, être prostré ou gai, avoir chaud ou froid, etc.

Ces comportements différents qui traduisent des modes réactionnels différents doivent logiquement être traité de façon différente pour aider la réaction naturelle de l'organisme.
C'est c'est mission que s'est assignée l'homéopathie.


- La loi d'infinitésimalité.
Du fait des dosages infimes des remèdes homéopathiques, l'on devine leur totale innocuité, ce qui, en soi, constitue un des points fondamentaux de cette science. Seulement, c'est justement cette particularité qui en fait sa force; cette force si peu reconnue par la médecine officielle et par certains médecins allopathes encore trop cartésiens.
En effet la dose infinitésimale augmente l'action du remède utilisé et agit mieux que les doses pondérables: elle a une action thérapeutique supérieure à celle des doses mesurables de ce remède.
Cette loi est également une découverte de S.Hahnemann qui, traitant le semblable par des doses pondérables du semblable s'aperçut que celui-ci entraînait une aggravation passagère de la maladie. S'inquiétant toutefois un peu de cette aggravation, il réduisit petit à petit les doses des remèdes: et c'est ainsi que les doses devinrent infititésimales. Or, contrairement à ce que l'on pouvait attendre, il observa que ces doses si petites avaient une action thérapeutique supérieure aux doses plus importantes.
On sait maintenant que le remède homéopathique n'a pas lui même d'action clinique (du moins telle qu'on l'imagine classiquement) mais il n'agit que par la réaction qu'il provoque dans l'organisme malade, alors sensibilisé à son action. La thérapeutique par analogie pousse la réaction de l'organisme dans la même direction que celle qu'il a déjà prise pour réagir contre la maladie.
On pourrait considérer ce phénomène comme une stimulation des autodéfenses.
Il faut donc que le remède soit bien choisi pour aller dans le sens des réactions du malade, qu'il soit en accord avec lui ou, si l'on veut, et pour utiliser une comparaison moderne,  être sur la même longueur d'onde comme cela se passe avec un récepteur de radio ou le récepteur doit être fixé à la même fréquence que l’émetteur.
Dans le monde animal les expériences et les preuves ne manquent pas et sont de plus en plus nombreuses. Citons-en une classique maintenant mais originale. L'expérience consiste à provoquer un diabète chez des souris à l'aide d'alloxane qui à la propriété de provoquer la dégénérescence des cellules B les îlots de Langerhans du pancréas d'ou est issus l'insuline. Dans un deuxième temps l'on fait absorber aux souris des dilutions homéopathiques d'alloxane et on observe alors que la glycémie tend vers la normale. Si l'on fait absorber la dose homéopathique d'alloxane préalablement à la dose toxique provoquant le diabète, on constate qu'une majorité de souris ne devient pas diabétique.

- Le terrain.

Cette notion n'est pas l'apanage de l'homéopathie mais cette dernière tient probablement le plus compte de la totalité de l'individu. Si l'on veut schématiser, on dira que le terrain se subdivise en deux autres concepts: la constitution et le tempérament.
Le terrain considère l'individu comme un système complet dans lequel les fonctionnement physiologiques et psychiques, la morphologie et les antécédents se présentent comme une entité indivisible.
La constitution repose sur les éléments stables de l'organisme comme le système osseux et les rapports de ses différentes parties, la structure des tissus, leur plasticité, leurs formes.
Le tempérament, lui est plus dynamique. C'est un processus qui joue le rôle de déterminant dans le devenir fonctionnel.
Léon et Vannier ont établi une théorie des constitutions, qui tient compte de la structure osseuse. Le squelette est formé de trois sels de calcium: carbonate, phosphate, fluor. Les proportions en sont variables d'un individu à l'autre et elles exercent une influence spécifique sur les sujets.
On considère trois types constitutionnels:
-Le carbonique est le type ou l'on constate la prédominance de la présence de carbonate de calcium.
-Le phosphorique est celui ou prédomine le phosphate de calcium.
-Le fluorhydrique est celui ou prédomine le fluorure de calcium.
Les constitutions que nous venons de rencontrer ne sont pas toujours aussi tranchées et il est habituel de rencontrer des combinaisons entre l'un ou l'autre de ces types constitutionnels, par exemple le phospho-fluorique.
Le tempérament quant à lui a été défini et classé en trois catégories. Ce sont les tempéraments Hydrogénoïdes, Oxygénoïde ou Carbo-nitrogénoïde.
L'hydrogénoïde est caractérisé par un trouble du métabolisme de l'eau, ce qui va se traduire par des infiltrations tissulaires, une tendance aux œdème, un ralentissement de la circulation sanguine. Ces sujets sont sensibles à l'humidité: temps, climat, région, mer, marais. Les pathologies qui en découlent ainsi que leurs modalités sont par exemple d'ordre rhumatismal ou circulatoire (œdèmes) et les réactions sont en général lentes.
L'oxygénation du sang. Cliniquement, on peut observer amaigrissement et déminéralisation, agitation, inquiétude, anxiété. Le carbo-nitrogénoïde voit, lui, son tableau clinique se constituer à partir de l'un des tempéraments précédents, en général vers la cinquantaine. Il présente des troubles fonctionnels les plus divers: hépatiques, digestifs, renaux, cutanés, circulatoires, nerveux. Cet état peut conduire à beaucoup d'autres possibilités morbides: scléroses, hypertension...

Le traitement homéopathique de la spasmophilie

L'interrogatoire, l'examen clinique et l'examen iridologique ayant étayé et posé le diagnostic de spasmophilie, il est possible de proposer selon chaque patient une thérapeutique homéopathique.
Voyons les plus fréquemment prescrites et dont les données sont en général consignées dans des ouvrages d'homéopathie et que l'on a coutume d'appeler "Matière médicale"; on y trouve l'ensemble des signe et symptômes manifestant l'indication des remèdes.

1. Principaux remèdes utilisés pour le traitement de fond de la spasmophilie.

Ces remèdes sont choisis en fonction de l'état psychique et physique du patient. Ils correspondent aux signes les plus évidents qu'il présente dans l'un et l'autre domaine. On utilise des tubes doses prescrits à raison d'une fois par semaine dans des dilutions élevées ( de 15 à 30 CH). Ce sont ces remèdes qui agiront en profondeur pour modifier le terrain du patient et en quelque sorte l'endurcir aux facteurs qui lui sont habituellement défavorables. Ils doivent être utilisés de façon répétitive et pendant de longues durées.

Silicéa: C'est le médicament de la déminéralisation par défaut d'assimilation. Fatigue "spychosomatique". C'est un tonique physique et moral qui redonne de l’énergie et du tonus.
Natrum muriaticum: Il combat aussi la déminéralisation, la pâleur et le lymphatisme. C'est une excellente indication pour les enfants spasmophiles et qui présentent des maux de tête, de la fatigue oculaire, des pertes de mémoire et de l'inattention.
Ignatia: C'est un remède calmant des nerfs. Il est surtout un médicament féminin, indiqué dans les humeurs changeantes, mélancolie, émotivité exagérée, alternance inconsidérée de rire et de larmes. On décrit fréquemment le soupir d'Ignatia, la boule œsophagienne d'ignatia, les palpitations d'Ignatia, les douleurs "baladeuses", etc.
Le lecteur aura reconnu au passage différents signes, symptômes présentés par les spasmophiles lorsque leur état est décompensé.
Pulsatilla: Stases veineuse, vertiges au réveil, troubles nerveux en rapport avec le cycle menstruel.
Lachésis: Bien que ce soit un remède important des troubles de la ménopause, il traite aussi les signes présentés par les spasmophiles "non ménopausée": suées et bouffées de chaleur, afflux de sang à la tête, mouches volantes, bourdonnements d'oreilles,palpitations, état d'excitation psychomotrice avec anxiété. Le ou la spasmophile correspondant à Lachésis ne peut supporter d'être serré.
Lycodium: Mauvaise élimination hépatique, flatulence, fermentation intestinale, constipation... Il redonne confiance en soi.
Cette liste n'est évidemment pas limitative et le médecin reste le seul juge de l'opportunité de tel ou tel remède.

2. Principaux remèdes utilisés pour le traitement symptomatique de la spasmophilie.

Ces remèdes sont indiqués en fonction des signes caractéristiques fournis par l'interrogatoire homéopathique. Leur prescription s'adresse à des troubles précis s'inscrivant dans un ensemble. On les utilise le plus souvent en granules à dilution basse ou moyenne ( 4 à 7 CH). La durée de la prescription est fonction de la persistance des troubles.

Ignatia: Remède décrit plus haut et que l'on peut donc utiliser quotidiennement pour lutter contre des symptômes pas trop gênants.
Gelsemium: C'est le médicament qui donne de l'assurance, c'est le remède du trac et de l'émotivité. Il combat la timidité, l'excitation nerveuse et l'anxiété d'anticipation. Il atténue tous les chocs moraux et les états dépressifs. Il facilite le sommeil des intellectuels fatigués, des hommes d'affaires surmenés.
Cuprum: Il s'agit sur les crampes et toutes les contractions musculaires indépendantes de la volonté, les spasmes.
Zincum: C'est un tonique cérébral et nerveux qui convient aux épuisés et aux déprimés. Il calme les spasmes, les tremblements, fourmillements et les toux spasmodiques. Il est aussi indiqué dans les alternances d'excitation et de dépression, les accès subis de  faiblesse.
Phosporic acid: C'est un tonique nerveux; le médicament des épuisés, des fatigués et des angoissés.
Picric acid: Il traite la fatigue physique et intellectuelle,  épuisement nerveux, faiblesse. "Picric acid est le remède idéal lorsque le moindre effort mental provoque de la céphalée".

3. Le drainage homéopathique

Le drainage homéopathique est la base même de tout traitement homéopathique bien conduit pratiquement dans toutes les affections et spécialement dans la spasmophilie.
En agriculture, on draine un terrain lorsqu'il est engorgé. Pour ce faire on pose un système d'évacuation, fossés, tranchées, etc., destiné à permettre une bonne élimination de surplus d'humidité de ce terrain. Cette technique permet souvent de transformer une terre ingrate en un sol fertile et productif. Il en est de même chez le malade dont l'organisme (le terrain) ne demande qu'à se laisser cultiver pour apporter les plus beaux fruits (satisfaction de la vie). Lorsque les portes d'éliminations ou émonctoires que sont les reins, le foie, etc. se bloquent ou fonctionnent insuffisamment, le terrain patient devient propice à l'éclosion de mauvaises herbes (les maladies) ou tout au moins, présente des déséquilibre sérieux.
L'alimentation moderne, le mode de vie actuel, le manque d'exercices, l'abus de produits chimiques, etc., plus une tendance naturelle à l'usure font que nos émonctoire évoluent obligatoirement vers l'insuffisance fonctionnelle. Cette évolution est inéluctable et nous atteint tous sans exception.


Pour notre part, depuis de nombreuses années nous prônons l'utilisation systématique et permanente d'un drainage homéopathique multidirectionnel visant à tirer le maximum d'efficacité des organismes défaillants. L'action bénéfique au long cours ainsi développée, permet d'ouvrir les portes par lesquelles les déchets et toxines libérés à la faveur de l'action des remèdes homéopathiques sont éliminés. Nous utilisons un cocktail de plantes dont nous avons testé l’efficacité au cours des années et qui constitue une base, un tronc commun sur lequel nous greffons telle ou telle plante supplémentaire qui nous paraît plus particulièrement indiquée en fonction des troubles présenté par le patient.
Notre prescription la plus fréquente comprend:
-De l'épine vinette (Berberis, bénéfique au fonctionnement des reins.
- De la verge d'or (Solidago), draineur rénal.
-De la chélidoine (Chélidonium) dont l'action est extrêmement favorable aux insuffisants hépatiques légers.
Du pissenlit (Taraxacum), énergie draineur hépato-rénal comme son nom l'indique.
Du genêt à balai ( (Juniperus).
Le traitement du spasmophile est un traitement au long cours sur 18 mois à 2 ans et, à notre avis la prise quotidienne d'un draineur bien composé, est non seulement bénéfique mais encore indispensable pour obtenir l'amélioration durable et profonde auquel le patient est en droit de prétendre.
En conclusion de ce chapitre, il nous a paru instructif de donner quelques cas clinique que nous rencontrons très fréquemment et qui mettent en valeur la notion de "terrain" nécessitant souvent un dosage bien précis de plusieurs thérapeutiques se complétant les unes les autres pour un merveilleux équilibre attendu chez chacun de nous.

CAS N°1. - Brune, les cheveux parfaitement tirés  pour former un chignon, la tête agitée de petits hochements de droite à gauche comme si elle était sur le qui-vive, à l'affût d'un quelconque danger, Monique C. patientait dans le salon d'attente du médecin iridologue.
C'était la première fois qu'elle allait se faire examiner de cette façon et c'était d'ailleurs peut-être cette peur de l'inconnu qui la rendait si nerveuse.
Un petit coup au  cœur  inaugure sa première rencontre avec le médecin à l'appel de son nom.
A 37 ans, cette petite femme mince, presque maigre, aux jolis yeux couleur noisette avait décidé de changer radicalement de médecine, car l'allopathie n'avait fait jusqu'à présent que modifier les symptômes dont elle se plaignait.
C'est assise presque au bord du siège qui lui était destiné qu'elle décrit en détail les troubles qui l'avaient amenée.
Depuis environ deux ans elle éprouvait des sensations d'évanouissement mais restait parfaitement consciente. D'autres fois, une impression de chaleur envahissait tout son corps, des fourmillements intenses semblaient agiter les extrémités de ses doigts. Dans le même temps une sensation d'angoisse lui serrait la gorge et elle ressentait comme une boule qui se bloquait dans son œsophage.
Elle avait du mal a s'endormir et le bruit de ses intestins, traduisant ses spasmes, accompagnait ses veilles.
Depuis près d'un an, son médecin traitant lui avait trouvé une hypertension artérielle pour laquelle elle prenait quotidiennement un " béta-bloquant ".
Cependant, son anxiété presque constitutionnelle lui avait fat consulter plusieurs médecins et c'est pourquoi, lorsque nous la vîmes, elle avait force Tranxène, Valium et Atarax.
L'examen iridologique, pratiqué immédiatement mit en évidence plus prosaïquement dans ses yeux clairs des "anneaux de crampes", témoins des spasmes dont elle se plaignait.
Dans les couleurs délavées des fibres de ses iris on observait en effet des sillons concentriques ça et là comme des coups d'ongles de couleur plus claire.
La "collerette" couronne des fibres entourant la pupille, était non seulement bien marquée mais également comme déchiquetée; elle traduisait ainsi un dérèglement du système nerveux sympathique, qui régit en partie le fonctionnement  involontaire de nos organes.
Le reste de ses iris était fait d'une trame décolorée, dont les fibres s'écartaient les unes des autres pour former des vacuoles et des lacunes, témoins d'une déminéralisation globale.
Une tache suspecte dans la région ovarienne fut signalée à Monique C. qui confirma, non sans étonnement qu'elle eut il y a 4 ans un kyste à l'ovaire opéré depuis. Une autre zone remaniée traduisit la présence d’hémorroïdes.
Devant cet  aspect vacuolaire, la présence d'anneaux de crampes et un net dérèglement du système sympathique,on porte sans conteste le le diagnostic de spasmophilie.
Le traitement peut donc être instauré tout de suite et Monique C. prendra quotidiennement :

- Un draineur homéopathique, préparation  pharmaceutique sous forme liquide.

- Du magnésium oligo-élément en ampoule accompagné de vitamine D.

- Des remèdes homéopathiques en granules correspondant à son tempérament et à sa constitution :
  - Ignata ( la fève de Saint-Ignance ), remède de choix car il s'accordait parfaitement avec ses angoisses, son émotivité exagérée et sa sensation de constriction pharyngée.
  - Lachésis fut le second remède choisi car il complétait le premier : Monique C. ne supportait pas en effet d'avoir des vêtements serrés au cou et de plus, ses hémorroïdes présentaient des douleurs constrictives.

- Une préparation liquide mixte homéopathique et phytothérapique composée principalement de passiflore, une plante aux propriétés sédatives douces.

Pendant 15 jours Monica C. suivra scrupuleusement son traitement et c'est au bout de ce laps de temps qu'elle revient.
Son état s'est notablement amélioré mais il persiste toujours une sensation de déséquilibre à gauche et une claustrophobie qui se révélait plus gênante maintenant.
A tout cela s'était ajouté une petite diminution de l'appétit. La réunion de ces symptômes firent appel à deux autres remèdes : Alumina et China qui vinrent s'adjoindre aux autres précédemment cités.
Un mois plus tard, plus souriante et un peu plus assurée dans ses attitudes, Monique C. se sentait déjà plus confiante et c'est moins stressée qu'elle dit au médecin que son état s'était encore amélioré et que ses sensations vertigineuses devenaient de plus en plus rares. Son côlon par contre se manifestait alors par des ballonnements très gênants. Nux Vomica fut alors le remède indiqué.
Les 5 ou 6 mois suivants confirmèrent le mieux-être dans la vie quotidienne de Monique C. Seules quelques sensations nauséeuses et de légers troubles du sommeil corrigés par un extrait liquide d'une plante légèrement somnifère, l'Escholtzia, vinrent perturber l'évolution favorable.
Au bout d'un an, la patiente interrompt volontairement son traitement car celui-ci ne lui semble plus de mise.
Cependant, 8 mois après, l'arrêt de la thérapeutique, elle présente une hypertension artérielle pour laquelle son médecin généraliste institue un traitement par un médicament allopathique dit " béta-bloquant ".
Elle comprit pourtant que ce pouvait être une des facettes de sa spasmophilie et elle revit son médecin iridologue.
Pour compléter son traitement antihypertenseur, sans pour cela se substituer à lui, il lui fut prescrit une thérapeutique homéopathique, des polyvitamines, de la vitamine D, du magnésium et du colbat en oligo-élément.
Au bout de trois mois, son état général et sa tensions s'améliorèrent.
Actuellement, Monique C.continue de suivre un traitement de fond, dit de terrain, et des cures discontinues de magnésium et de vitamine D.
Malgré les aléas de la vie quotidienne elle ne décompense plus sa spasmophilie par des symptômes handicapants et peut mener une vie normalement équilibrée.

CAS °2 - Après la naissance de son premier enfant, Mme Isabelle G. qui alors a 21 ans, présente une crise de tétanie révélatrice de sa spasmophilie latente.
Elle est alors traitée par du calcium intraveineux et un sédatif. Cependant, comme il s'agit d'un incident fréquent après une grossesse, on considère l'épisode comme isolé et il n'est pas prescrit de traitement de fond.
Pourtant, de nombreux troubles  variés viennent émailler la vie quotidienne de cette jeune Provençale: une colite spasmodique avec une alternance agaçante de diarrhée et de constipation, une anxiété exacerbée, une tachycardie (augmentation de la fréquence cardiaque) par crise, un état vertigineux l'oblige à s’asseoir. Tous ces maux apparaissent d'une façon dissociée, l'un laissant place à l'autre, fugaces.
La naissance d'un deuxième enfants, dix ans après le premier ne change pas grand chose ni en bien ni en mal à son état. Après avoir consulté plusieurs médecins,l'un d'eux l'hospitalise en service psychiatrique.
Mécontente de cette  attitude médicale et n'en voyant aucun résultat patent, elle décide de faire pratiquer un bilan iridologique.
Lors de notre première consultation, elle suit encore un traitement anti-dépresseur associé au calcium intraveineux. Elle décrit, outre ses troubles somatiques, une espèce d'incapacité de faire quoi que ce soit, comme une paralysie. "J'ai envie de faire certaines choses et je ne peux pas. " dit-elle. Or, c'est cette notion d'envie qui nous fait éliminer le diagnostic de dépression car au cours de cette dernière le désir n'existe pas ou très peu.
Tout nous est montré : les radiographies des intestins, de la colonne vertébrale et du crâne, un électrocardiogramme; tout est normal.
Elle nous dit avoir le sentiment que son hospitalisation dans un service de psychiatrie est due à la lassitude des médecins devant l'inexistence de l'organicité de ses troubles. Elle fut classée comme une hystérique dépressive d'autant plus qu'elle présentait en effet des signes dépressifs, mais ceux-ci étaient réactionnels à son état d'incapacité et elle réagissait donc en "déprimant".
Dès la première consultation et le bilan iridologique, nous instituons un traitement avec de la Calcitonine, une hormone " d'épargne calcique ", du magnésium et du lithium en oligo-élément, un draineur homéopathique, des remèdes correspondant à  sa constitution et de la vitamine D.
Malgré une appendicite aiguë opérée deux mois plus tard, son état général s'est amélioré considérablement. Ce détail est d'autant plus important que l'on connaît de nombreuses décompensations de spasmophilie après "stress" chirurgicaux. Mme G. peut en effet maintenant réaliser certaines de ses désirs sans se sentir bloquée ou inhibée dans ses actes.
Cependant, quelques nausées et parfois des vomissements, viennent encore la gêner.
On complète alors le traitement par un tonique hépatique et, pour ne pas surcharger le rein, on propose la vitamine D en cures discontinues.
Les troubles digestifs s'atténuent pour disparaître complètement dans les 4 mois suivants. Sa capacité de réalisation et d'activité est pratiquement restaurée et cette jeune femme brune montre dans ses yeux verts un éclat qui avait disparu depuis longtemps. Plus prosaïquement cependant, elle se plaint de quelques douleurs dans le dos, sortes de pincements musculaires, vestiges d'un lourd passé.
Nous renouvelons le traitement en prescrivant de nouveau de la calcitonine injectable.
Les examens biologiques sont totalement normalisés 6 mois plus tard et son état général satisfaisant.
Inutile d'alourdir une ordonnance et Mme G. repart avec un traitement homéopathique de fond et de la vitamine D en prise discontinue.
C'est 6 mois plus tard que la patiente nous apprend qu'elle a reprit son travail de secrétaire  dans une compagnie d'assurance et que tous ses symptômes ont disparu.
L'électromyogramme pratiqué à cette époque traduit une légère hyperexcitabilité neuro-musculaire, ce qui est tout à fait normal car ce signe électrique fait partie intégrante des caractéristiques de Mme G. ; c'est-à-dire  que même guérie, il existe toujours ce genre de signes électriques, sorte de trait d'identité de la patiente.
Actuellement, on considère que son état est complètement stabilisé et elle n'éprouve plus le besoin de prendre stimulants et autres sédatifs.